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Robespierre

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1758-1794.

Avocat et homme politique de la Révolution Française.

Visage restitué à partir du masque mortuaire

du

Muséum d’Histoire Naturelle

d’Aix-En-Provence. France.

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Actualités de Robespierre

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http://www.amis-robespierre.org

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Trouver un buste de Robespierre


Musée de l’Histoire vivante de Montreuil 

: un lieu qui vaut le détour.

 

 

 

 

 

Admiré des uns, détesté des autres, Maximilien Robespierre est l’un des personnages les plus illustres de notre histoire et son nom, associé, au souvenir de la Révolution française, est connu dans le monde entier. 
 

L’enfance arrageoise

Maximilien-Marie-Isidore de Robespierre voit le jour à Arras le 6 mai 1758. Il fut baptisé le jour même à l’église de la Madeleine (face au palais St Vaast) ; ses parents habitaient donc cette paroisse, mais on ignore où exactement.

La famille était de vieille souche artésienne, et comptait de nombreux hommes de lois et marchands dans la région de Lens et Carvin,.

Son grand-père, Maximilien de Robespierre, avocat, vint s’installer à Arras en 1731.

Son père Maximilien François, né en 1732, devint avocat à son tour. Ayant séduit Jacqueline CARRAUT ( née à Arras en 1735) fille d’un modeste brasseur de la rue Ronville, il l’épousa le 2 janvier 1758.

Le couple eut successivement cinq enfants : après Maximilien, naquit Charlotte, en janvier 1760, Henriette, en décembre 1761, Augustin, en janvier 1763. Au cinquième enfant, qui ne survécut pas, Jacqueline, la mère, mourut en couche le 4 juillet 1764. Elle avait 29 ans.

Ce drame affecta le père au point qu’il confia les enfants aux grands- parents et mena une vie errante, ne revenant que rarement à Arras. Il mourut en Allemagne en 1777.

Charlotte et Henriette furent confiées à leurs tantes paternelles puis mises en pension à Tournai (Belgique). Antoinette décéda très jeune.

Maximilien, alors âgé de 6 ans, et son jeune frère Augustin furent recueillis à la brasserie des grands-parents Carraut, comme le signale la plaque apposée au 12 rue Ronville.

De brillantes études

Elève studieux au collège des Oratoriens à Arras (près de l’actuel Hôtel de l’Univers), de 1765 à 1769, Maximilien bénéficia d’une bourse de 450 livres accordée par l’abbaye St-Vaast pour poursuivre ses études au Collège Louis Le Grand à Paris.

L’élève Robespierre était passionné d’histoire romaine, admirateur des écrivains et philosophes modernes. Brillant élève, il fut choisi en 1774 pour déclamer un poème en latin au jeune couple royal qui revenait du sacre à Reims et faisait par tradition une halte face au prestigieux collège.

Bachelier, il fut récompensé par le collège de l’excellence de ses études par une dotation de 500 livres qu’il transmis à son frère Augustin élève du même collège. Robespierre entreprit alors des études de droit et songea un moment à s’installer comme avocat à Paris.

Avocat en renom

Mais en 1781 il revint en Artois et s’inscrivit au barreau d’Arras. L’un des éminents avocats d’Arras, Me Liborel, le prit sous sa protection et Robespierre fit son entrée au Conseil d’Artois. Cette juridiction, la plus importante de la province, siégeait à la Cour le Comte (là où se trouve aujourd’hui le collège St Joseph).

Robespierre devint aussi juge épiscopal auprès du tribunal de l’évêque d’Arras, dans le quartier de l’actuelle préfecture.

En 1782 sa réputation dépassa les limites de l’Artois à l’occasion d’un procès retentissant où il se fit le défenseur des sciences et idées nouvelles : il gagna en appel un procès contre les autorités de St Omer qui avaient condamné le sieur de Vissery pour avoir installé un paratonnerre sur son château.

Autre procès, en 1783-84, qui fit grand bruit, c’est celui qu’il remporta contre la toute puissante abbaye d’Anchin. Un moine séducteur, dépité d’avoir vu la fille d’un modeste cordier refuser ses avances avait faussement accusé le père de malversations. Robespierre n’hésita pas à mettre en cause l’opulence et la toute puissance de certains monastères, ce qui altéra ses relations avec une partie de l’opinion arrageoise et avec son protecteur Liborel ; défenseur de l’abbaye.

Jeune avocat en renom, Robespierre fit, en 1783, son entrée à « l’académie royale d’Arras »,qu’il présida un temps et où il se fit marquer par un discours en faveur des « droits des bâtards ». Il y côtoya Lazare Carnot, officier en garnison à Arras, qu’il retrouva également dans la société des «  Rosati » qui réunissait de jeunes poètes arrageois, dans les jardins de Blangy, ou dans l’hôtel particulier du noble Dubois de Fosseux, encore visisible rue du Marché au filé.

D’une élégance raffinée, bon danseur et réputé pour ses talents littéraires et d’orateur, Robespierre était recherché dans la bonne société d’Arras. Mais les choses se gâtèrent quand, à l’occasion de certains procès, il se fit de plus en plus critique des abus du régime et des gens en place.

Elu député du Tiers-Etat

En 1788 Robespierre se réjouit de l’annonce de la convocation des Etats-Généraux et de l’invitation faite au peuple par Louis XVI d’exprimer ses doléances.

Dans une « Adresse à la nation artésienne » largement diffusée en Artois, il dénonça les innombrables méfaits des autorités de la province. Il se fit le défenseur résolu du petit peuple, du bas clergé et même des petits nobles contre les puissants privilégiés.

A Arras il mena campagne non seulement contre les aristocrates et le haut clergé, mais aussi contre les riches bourgeois qui dirigeaient la ville. C’est à lui que les savetiers, la plus nombreuse et la plus pauvre des corporations, demandèrent de rédiger leur cahier de doléances.

Ayant participé à la rédaction des doléances de la province, Robespierre fut élu le 29 avril 1789 le cinquième des 8 députés du Tiers Etat de l’Artois. Il quitta définitivement pour Versailles, la maison qu’il habitait depuis 1787, avec Charlotte et Augustin, rue des rapporteurs, aujourd’hui rue Robespierre

Défenseur des pauvres

En quelques années le petit député d’Artois, sans aucune expérience politique, allait devenir celui qu’on considère aujourd’hui comme l’homme clé de la Révolution Française qui ébranla le monde.

Quand, l’Assemblée constituante se sépara le 30 septembre 1791, Robespierre était devenu le député le plus populaire du pays et les parisiens voulurent le porter en triomphe.

C’est le combat qu’il mena dès 1789, contre la majorité de l’Assemblée, pour accorder le droit de vote aux pauvres. qui fit d’abord connaître Robespierre.

Devenu l’orateur le plus écouté au club des Jacobins, qui rayonnait dans tout le royaume, il put faire connaître les principes qui dictaient sa conduite et qu’il avait tirés d’une lecture passionnée des œuvres de J.J. Rousseau

Combattant les inégalités, il condamnait l’esclavage et les abus de la colonisation. Il réclama de droit de vote pour les juifs, le droit de pétition pour tous, dénonça la loi martiale et le droit de veto accordé au roi. Il tenta en vain d’obtenir l’abolition de la peine de mort et combattit avec vigueur les atteintes à la liberté religieuse. Vivant modestement chez un menuisier parisien, on le surnomma « l’Incorruptible ».

Ayant lui-même convaincu les députés de ne pouvoir renouveler leur mandat il ne participa pas à l’assemblée législative, mais mena campagne en 1792 contre la déclaration de la guerre à l’Autriche. Dénonçant la complicité du roi et de la cour avec l’ennemi, Robespierre contribua à l’insurrection du 10 août 1792, et à la chute de la royauté.

Elu le premier des députés de Paris à la Convention, il fut un des fondateurs de la première République le 21 septembre 1792 . A la tête des Montagnards ; qui siégeaient à la gauche de la Convention, il proposa une nouvelle constitution plus égalitaire et dans laquelle on limiterait le droit de propriété.

Une année cruciale… à la tête de l’Etat

En 1793, la guerre faisait rage et la patrie était en grand danger : assiégée par les armées coalisées de l’Europe entière, la France était aussi minée de l’intérieur par des soulèvements contre-révolutionnaires.

Obligée de prendre des mesures draconiennes, la Convention désigna Robespierre le 29 juillet 1793 pour siéger au Comité de Salut qui gouvernait le pays.

Il prit dès lors une part prépondérante, avec Carnot et Saint-Just, à l’effort de guerre et à la lutte intransigeante contre tous ceux qui, de l’intérieur, étaient accusés de soutenir l’ennemi. Cette politique dite « de Terreur » sauva la patrie mais fut conduite dans certaines villes (et notamment à Arras) avec des excès injustifiables, dont on accusa Robespierre. Ce jugement reste un objet de vifs débats.

Une fin tragique

La victoire de Fleurus en juin 1794 ayant libéré la France et assuré la supériorité militaire des armées révolutionnaires, un tournant politique s’opéra au sein de la Convention qui décida d’évincer Robespierre, dont la politique égalitaire en faveur des sans-culottes inquiétait en outre une majorité de députés..

Robespierre fut, sans procès, accusé de dictature condamné à mort le 9 Thermidor an An II(27 juillet 1794) et exécuté le lendemain même avec son frère Augustin et 70 de ses compagnons. Il avait 36 ans.

Craignant que sa dépouille devienne l’objet d’un culte populaire, elle fut jetée dans une fosse commune et recouverte de chaux.

 

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Ce texte n’était pas inconnu, loin de là, mais il n’avait pas encore été réédité.

Robespierre répond à la campagne de calomnies menée par « une faction qui se flatte de dominer au sein de l’Assemblée nationale

 » elle-même et qui se révèle un redoutable adversaire, n’hésitant ni devant les calomnies ni devant la fabrication de faux.

 

Adresse de Maximilien Robespierre aux Français. 

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