Le Mars de Coligny
En novembre 1897,le fils de M Roux propriétaire cultivateur au hameau de Charmoux minait un terrain en balme situé à un kilomètre du nord de Coligny dans l'Ain prés de la voie romaine en Germanie.Un coup de bêche heureux ramena au jour les fragment d'une statue et d'un calendrier en bronze enfouie à environ 0,40m de profondeur.Antérieurement on avait trouvé dans une carrière voisine des monnaies de Gallien et de Tetricus. On voit encore dans la terre de M Roux et dans les terres voisines des débris trés menus de tuileaux et de poterie rouge qui permette de croire l'existance en ce lieu d'une villa gallo romaine.modeste d'ailleurs;puisque le sol n'offre d'ailleurs ni cube de mosaïque,ni traces d'enduit peint.
On y trouve aucune trace de substruction qui eusse dû être considérable.Aussi il convient dés à présent de rejetter l'hypothèse d'un temple construit en ce lieu,puis détruit.Nous avons affaire à une cachette.Statue et tables avaient été brisées en petits morçeaux.On a transporté probablement ces débris dans un sac et ils ont été intentionnellement ensevelis,sérrés en forme de "hollé".
Quoiqu'il en soit Monsieur Dissard conservateur au Musée de Lyon en fit heureusement et habilement l'acquisition au prix modeste de 3 000 francs et moyennant la promesse de donner à Monsieur Roux la photographie du dieu dés qu'il serait réstauré.Ce qu'il fût fait.
Ce monument semblait unique. Monsieur Héron de Villefosse rapprocha un calendrier de Coligny un fragment de bronze trouvé en 1802 sur les bords du lac d'Antre,il s'avère donc que ce fragment appartient à un calendrier analogue sinon identique,il ne diffère des fragments trouvés à Coligny que par des lettres un peu plus grandes,gravées il semble avec un peu moins de soin.
Nous connaissons le temple qui abritait ce segond calendrier,nous possédons la dédicace au dieu:
MARTI AVGVSTO.
Il s'élevait sur les bords méridionnal du lac d'Antre situé à 824 mètre d'altitude au pied de la roche d'Antre qui le domine de cent vingt mètres.
Les substructions du temple en beau blocage;En un mot les grands travaux antique de captage d'eau,de ponts,de digues,les ruines qui jonchent le sol,le nombre considérable de monnaies d'or et d'argent recueillies sur les bords du lac,tout jusqu'à la légende de Saint Lupicin.nous autorise à voir dans le temple dédié à Mars Auguste un édifice considérable avec une statue du dieu en rapport avec sa richesse.
Volontier nous croirions que la statue trouvée à Coligny vient d'Ancre.Il est inadmissible que les prêtres et les grands seigneurs séquanes,capables de goûter la beauté du dieu de Coligny n'aient pas senti la nécéssité d'accorder leur calendrier avec celui de Rome et de remédier en quelque manière à son évidente barbarie.
Depuis le jour où César vint au secours des Séquanes opprimés par Arioviste et s'établit dans la capitale Vésention (Besançon) l'occupation romaine a été interrompue.Cette province commande le Rhin;de la Rome surveillait la Germanie.
Il est probable que la statue,oeuvre de la fin du Ier siecle av J.C.ou du commencement de l'ère Chrétienne se dresse sur sa colonne jusqu'à l'invasion de Crocus vers 275-276.En effet partout où dans la Séquanie on trouve
Vue de face le jeune dieu,complètement nu et imberbe s'avance
La tête haute,le torse athlétique ( la statue a exactement 1,70 de hauteur ,la base non comprise) porté sur la jambe droite raidie,tandis que la gauche le genou a demi fléchi effleure le sol de la pointe du pied.
Par un mouvement inverse le bras droit,arriere bras tendu horizontalement,arriere bras fléchi et légèrement ramené en avant à la hauteur du front;dresse la main à demi fermée,le pouce s'opposant à l'indexe dans un geste de préhension,tandis que le bras gauche,brisé au coude et dont aucun débris sauf l'index n'a été retrouvé se détache légèrement du tronc
La tête Léonine aux larges et épaisses boucles soulevées et créspées se rejette en arrière légèrement penchée à gauche dans une attitude de hauteur dédaigneuse.Les yeux jadis incrustés de matières précieuses sont enfonçées sous l'arcade sourcilière accentuée par deux bosses frontales;une ride bien marquée et un sillon vertical qui donne au regard un éclat humide et profond.La bouche entre-ouverte,la levre superieure un peu gonflée et ramenée en avant par un rictus méprisant;le menton fort et volontaire,les joues pleines complètent cet ensemble.On le sent idéal et individuel.
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