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Oracle d'Ammon

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Oracle d'Ammon 

Oracle d'Ammon, (Théolog. payenne.) L'oracle de Jupiter Ammon en Lybie, était aussi ancien que celui de Dodone. Il devint très  célebre, et on venait le consulter de toutes parts, malgré les incommodités d'un si long voyage, et les sables brûlants de la Lybie qu'il fallait traverser. On ne sait trop que penser de la fidélité des prêtres qui le servaient. Quelquefois ils étaient incorruptibles, comme il paraît par l'accusation qu'ils vinrent former à Sparte, contre Lysander qui avait voulu les corrompre dans la grande affaire qu'il méditait pour changer l'ordre de la succession royale; quelquefois ils n'étaient pas si difficiles, comme il paraît par l'histoire d'Alexandre, lequel pour mettre à couvert la réputation de sa mère, ou par pure vanité, voulait passer pour fils de Jupiter, puisque le prêtre de ce dieu alla au devant de lui,  le salua comme fils du maître des dieux.

Nous apprenons de Quinte  Curce et d'autres auteurs anciens, que la statue de Jupiter Ammon avait la tête d'un bélier avec ses cornes;  de Diodore de Sicile, la maniere dont ce dieu rendait ses oracles, iorsque quelqu'un venait le consulter. Quatre vingt prêtres de ce dieu portaient sur leurs épaules dans un navire doré sa statue, qui étoit couverte de pierres précieuses;  allaient ainsi sans tenir de route certaine, où ils croyoient que le dieu les poussoit. Une troupe de damesde filles accompagnaient cette procession, chantant des hymnes en l'honneur de Jupiter. Quinte  Curce qui dit la même chose, ajoute que le navire ou la niche sur laquelle on portait la statue de ce dieu, étoit ornée d'un grand nombre de pateres d'argent qui pendoient des deux côtés. C'était apparemment sur quelque signe ou sur quelque mouvement de la statue, que les prêtres annonçaient les décisions de leur Ammon: car comme le remarque Strabon, sur l'autorité de Callisthène, les réponses de ce dieu n'étaient point des paroles, comme à Delphes et chez les Branchides, mais un signe;il cite à cette occasion, les vers d'Homère où le poête dit: « Jupiter donna de ses sourcils un signe de consentement».

L 'Antiquité

 

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