Promenade dans les rues de Gap

                                                          Gap  etait appelée par les Romains Vapincum.Saint Isidore  au VIIeme siecle lui donna bien des noms :Civitas Vrapingensium,alii Vapencentium.Figure dans les itinéraires avec la qualité de mansio comme Brigantium,Ebrudunum,Caturiges,elle fut comptée au nombre de cent quinze cités de la Gaule lorsque l'on divisa cette vaste région en dix sept provinces.Elle fit partie de la Narbonnaise et reconnu Aix pour sa métropole.

Saint Démétrius fut le premier évêque de Gap en 566.Lorsqu le christianisme  eut pénétré dans cette partie des Gaules,le diocèse de Gap étendit sa juridiction sur les localités qui relevaient politiquement de cette ville.;car l'administration religieuse fut exactement calquée sur l'administration romaine

La Ville de Gap est construite dans une plaine étroite qui s'étend entre les deux collines de Saint Mains et de Puymaure.Au pied de la première coule,du nord au midi  la petite rivière de la Luye;à gauche et à droite de la seconde prennent naissance les deux ruisseaux de la Bonne et du Turelet tributaire de la Luye;de tel sorte que la ville de Gap se trouve circonscrite entre deux cillines et trois cours d'eau formant un rectangle presque parfait.

Tant que la peuplade gauloise qui occupait le territoire de Gap resta campée sur le sommet de Saints Mains,elle habitat sans doute une agglomération de petite cabannes qui ne méritait ni le nom de ville ni même celui de bourgade..La ville de Gap naquit quand les voies romaines furent créées.

Lorsque les ingénieurs romains eurent vaicus les difficultés que présentait le passage du Mont-Genèvre,ils prirent ce col pour point de départ d'une série de voies qui pénétraient dans les Gaules s'écartant de leur base en forme d'éventail.La plus importante nommée,la voie Domitia suivait les bords de la Durance.D'Embrum jusqu'au torrent de la Couche,elle longeait la rive droite de la rivière puis s'en écartait pour se diriger sur Chorges,sur la Bâtie-Vieille et delà sur Gap. des tombes et des monnaies romaines y ont été découvertes.

A Gap cette voie se bifurquait:un premier trançon passait aux Sanières,à Saint Jean de Chassagne,à Neffes traversait la montagne au dessus de la Saulee et pénétrait dans la vallée de Barcillonnette;puis elle rejoignait au Monêtier-Allemont les bords de la Durance.Un second trançon prenant en écharpe la montagne de Charance s'elevait jusqu'à la hauteur du col de Freissinousse qu'elle traversait;passant ensuite vers la Roches des Arnauds,Veynes,Aspres,La Beaumes,elle entrait dans la vallée de la Drôme aprés avoir fait l'ascension du col de Cabre. Outre ces deux grandes vois tracées sur les itinéraires officiels de l'empire romain deux autres au moins d'une importance secondaires prenaient naissance à Gap ou dans les environs;tutes deux désservaient la Champsaur et le Trièves,l'une ayant son point de départ à Gap même traversait le col de Bayard et longeait la rive gauche du Drac;l'autre partait des environs de la Bâti-Vieille,passait par Manse et suivait la rive droite de la même rivière.

Ces importants réseaux de routes dont le point de jonction se trouvait dans le territoire de Gap,rendit nécéssaire la création d'une ville;il fallait aux troupes en marche,aux fonctionnaires envoyés en mission,aux commerçants,aux voyageurs,des auberges,des bains,des magasins et des temples;une agglomération d'abord bien modeste sans doute naquit entre les collines de Saint-Mains et de Puymaure sur le parcour de la voie Dominitia;les Gaulois qui habitaient le sommet voisin désertèrent leurs anciennes demeures et descendirent dans la plaine.Telle est certainement l'origine de la ville de Gap.

Jusqu'au règne de Dioclétien on ne sait rien de son histoire,on ignore à quelle tribu romaine elle était rattachée,par quelle loi municipale elle était régie,les noms et les fonctions de ses magistrats.

Au IIeme siècle elle était l' une des stations de la voie des Alpes au Rhône et se nommait Vapineum;au IVeme siecle elle était l'une des cités de la deuxieme Narbonnaise et est qualifiait de Civitas Vapincensium dans la description officielle de l'empire romain.

Les débris de la civilisation romaine decouverts dans le territoire de Gap sont peu nombreux

À cette époque, l'emplacement de la future ville se résumait à un camp romain. Ce camp était protégé par un mur terrassé entouré d'un fossé.Il était le plus important entre Montgenèvre et Sisteron. La garnison qui l'occupait pouvait être estimée à 360 hommes. Ceux-ci provenaient des peuplades alentour. Ils étaient chargés de protéger les utilisateurs des voies romaines contre les pillards. Plus tard, un axe vers le Champsaur est créé. Le site de Gap prend de l'importance en devenant un nœud de communication

L'économie est alors principalement pastorale et les premières cultures se développent sur les pentes de Puymaure.Certaines habitations sont construites sur pilotis ainsi que le montrent des fouilles.

Durant les premiers siècles, la population s'accroît de façon importante. Vers la fin du iii^e siècle et iv^e siècle, est édifiée une nouvelle fortification. Ces remparts, qui entourent totalement la première enceinte, sont composés de onze côtés et de onze tours qui protègent les habitants de la ville des invasions barbares. La superficie enclose, 2 ha, fait de Gap un gros bourg

Les Hautes Alpes dans l'Antiquité

Promenade sur les ruines de Gap