Vichy dans l'antiquité
Après le retrait des eaux, la présence d’un gué sur le Flumen Elaver (Allier) et de sources aux vertus thérapeutiques ont dynamisé les établissements humains à cet endroit.
Les Gallo-Romains y ont développé une bourgade à la sortie du pont que Jules César a dû emprunter en 52 av. J.-C., à son retour de Gergovie. Des artéfacts antiques démontrent l'existence d'activités telles que le coulage de bronze, la forge et la fabrication de pièces de monnaie dès le ier siècle de l'ère chrétienne, mais l'activité dominante était celle de la poterie qui s'est développée principalement de l'époque des Flaviens jusqu'au iie siècle. On a retrouvé plusieurs ateliers et de nombreux produits de leur fabrication : céramiques sigillées produites manuellement ou moulées, figurines d'argile, bols de céramique glaçurés au plomb, d'autres décorés à l'engobe épaissi d'argile ou émaillés au mica, en production courante ou en travail fin57. On a trouvé des lampes en terracotta du ier siècle de notre ère, rarement découvertes dans cette région de la Gaule centrale (Bourbon-Lancy et Lezoux en ont également révélé)58.
Les thermes participent aussi de cette industrie potière, ce dont témoigne la grande quantité de tasses et gobelets thermaux datant des ier et iie siècles et dont de nombreux modèles semblent directement inspirés de modèles antérieurs à l'arrivée des Romains - ce qui laisse présager que les Gaulois les ont précédés quant à l'utilisation thérapeutique des eaux de Vichy.
Durant les deux premiers siècles, Vichy connaît ainsi une prospérité économique grâce à sa poterie et aux thermes.
À la fin du iiie siècle, Dioclétien entreprend une vaste réorganisation administrative et cadastrale. À cette époque apparaît le toponyme Vipiacus (domaine agricole d'un certain Vipius) qui, par évolution phonétique devient Vichiacus puis Vichier/Vicheï en auvergnat61 prononcé jusqu'à nos jours [vi'she] ou [vi'shje] et que l'on écritVichy en français.
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