le Magazine des Régions des Artisans Créateurs et Producteurs

Paris au fil de l'eau

Quartier Latin

 

 

Nous commençons notre balade historique par

Paris

 

 

;la ville des Lumières; là où tout se passe les fêtes de Louis XIV à Versailles et la prise de la Bastille;mais 

De toutes les artères de Paris la plus majestueuse est cette large voie où coule le fleuve:la ville célèbre ses épousailles avec la Seine qui s'y roule amoureusement comme au fond d'un lit.Conçédant un peu de place aux grandes maisons bourgeoises.Les plus insignes monuments de la capitale lui font une haie d'honneur tandis que l'enjambent une trentaine de ponts.

Paris -

la Seine

et

ses ponts

 

La Ville de Paris compte 37 ponts au-dessus de la Seine

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 Le Pont Neuf est le plus ancien, construit entre 1578 et 1607.

 

 Pont Alexandre III,

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destiné à symboliser l'amitié franco-russe inauguré pour l'Exposition universelle de Paris, en 1900.

 

Pont Notre-Dame (entre l'Île de la Cité et la rive droite)



                                                                                       
Le pont au double à l'Hôtel Dieu de Paris

 

 

 

 


?  

 

Reconstruit en 1507, le pont Notre-Dame vit passer François 1er, 

Henri II, Charles IX, Henri III, Louis XIII. 

Les maisons furent définitivement détruites en 1769.

DR/Yves Gairaud

 

 

Le nom Grand Pont désigne l’ancêtre du pont Notre-Dame, mais aussi se rattache parfois aussi à son voisin en aval et concurrent, le Pont-au-change. En attendant son baptème définitif on l’appelle pont des Planches-de-Milbray, patronyme qu’il tient de la rue aboutissant au début de la rue Saint-Martin rive droite.

 

A l’initiative de Charles VI

Invasions, crues, malfaçons et effets de l’âge le mettent régulièrement à mal. Il est emporté en 1406. Sa reconstruction s’impose : il est vital pour la vie économique. Charles VI (1368-1422), surnommé Le Bien-aimé, prend les choses en mains. Il envoie une lettre patente au prévôt des marchands de Paris, l’autorisant à faire édifier des maisons sur le pont Notre-Dame « pour le bien, la décoration et l’accroissement des revenus ». En outre, il alloue à la ville quinze arpents de bois de ses forêts et une forte contribution financière. Le roi favorise aussi des dégrèvements fiscaux destinés aux principaux locataires qui, par contre, ne devront compter ni changeur, ni orfèvre, métiers et fonctions dévolues au Pont-au-change. Le 31 mai 1413, en présence de quelques uns des plus grands seigneurs du royaume le roi enfonce le premier pieu – une première pierre en somme – destiné à soutenir le pont baptisé Notre-Dame, en raison de sa proximité avec la cathédrale.

 

 Pont des Arts (piéton) …

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Rare sont les cités à ce point liées à leur fleuves. 

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Quand Paris

s'appelait 

Lutèce

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Mais Paris n'a pas été toujours Paris.

 Le pays qui forme aujourd'hui le département de la Seine el une partiedos départements de Seine-elt Oise el de Seine-et-Marne était habité a l'époque gauloise par la tribu deParisiens. 
Lutéce, alors renfermée tout entière dans l'ile Notre- Dame  était leur capitale. 

Sa position la rendai facile â défendre.Les Porisiens faisaient quelque commerce par eau; on rapporte même qu'ils tisaient le chanvre et le lin et qu'ils savaient travailler l'or et l'argent. 

Conquête romaine.

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 Ils furent d'abord les alliés de César et c'est a Lutéce qu'il convoqua les peuples de la Gaule» pour y débattre avec eux les conditions de leur soumission. 

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Lorsque Vercingélorix entraîna la Gaule a un soulèvement général, les Parisiens prirent part a la lutte. César envoya contre eux le plus habile de ses lieutenants,Labiénus.

 Lutéce était sans défense contre les Romains, on la livra aux flammes, et Labiénus battit Camulogène le chef des Parisiens. prirent part a la lutte. César envoya contre eux le plus habile de ses lieutenants,Lutéce était sans défense contre les Romains on la livra aux flammes, et Labiénus battit Camulogène, le chef des Parisiens. 

Malgré cette défaite, ils s'associèrent encore a la lutte générale devant Alésia et fournirent, dit-on, un contingent de huit mille hommes. César,vainqueur de la Gaule,fit de Lutéce une ville tributaire. Il traita les Parisiens avec la plus excessive rigueur el il vendit comme esclaves la moitiédes habitants. 

La domination romaine. —

 

 Lutéce prospéra vite sous les Romains; elle adopta, comme toutes les villes de la Gaule leurs moeurs, leur langue et leur religion. Dès l'époque de Tibère, les bateliers parisiens élevaient 
déjà un autel a Jupiter. 

La ville ne tarda pus a s'étendre sur les deux rives de la Seine.

C'est a gauche surtout qu'elle fit d'abord des progrès. Cette partie de la ville prit le nom de la montagne qu'elle couvrait et s'appela Lucotéce. Deux voies romaines y passaient. Constance Chtore et Julien. — Constance Chlore, qui gouvernait la Gaule avec le titre de César,agrandit Lutéce et fit construire au sud de la Seine un aqueduc, 

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des arènes 

 

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et probablement le palais des Thermes.C'est là que Julien fut proclamé empereur

 en 360. Il aimait le séjour de celte ville, il y pansa plusieurs hivers et il se plut à l'embellir. Le christianisme à Paris. Vers celte époque,Ia cité des Parisiens prit le nom de Parisii ou Paris.

 LeChristianisme y avait été prêché dans le courant du troisième siècle.Saint Denis, qui fut décapité avec plusieurs de ses compagnons sur la colline qu'on appela depuis Montmartre (273),

fui le premier apôtre de Paris. D'autres empereurs, et particulièrement Valentinien et Gratien, résidèrent à Paris. C'est prés de cette ville que ce dernier fut vaincu cl tué en 383. 

Vers le milieu du cinquième siècle la Gaule était presque tout entière chrétienne el les persécutions avaient cessé. Une cathédrale s'éleva à Paris,sur l'emplacement même de Notre-Dame, 

 

E PALAIS DES THERMES ET L'HÔTEL DE CLUNY

(D'après Paris, 450 dessins inédits d'après nature, paru en 1890)

En achevant cette promenade à travers l'Université, pour revenir à la Sorbonne,

Palais des Thermes, rue du Sommerard

notre point de départ, nous rencontrons encore deux monuments de premier ordre, tant elle est riche, cette vieille terre de la rive gauche, le berceau de la civilisation parisienne ! Ces deux monuments, à vrai dire, n'en forment qu'un, conformément aux lois de leur développement ; une seule grille les entoure et les isole sur leurs quatre limites, qui sont : à l'ouest le boulevard Saint-Michel, au nord le boulevard Saint-Germain, à l'est la rue de Cluny, au midi, rue du Sommerard. Celle-ci va du boulevard Saint -Michel à la rue des Carmes, où elle aboutit en face du marché des Carmes, au-dessus de la place Maubert et au-dessous du collège des Lombards.

Ces deux monuments sont le palais des Thermes et l'hôtel de Cluny, celui-ci bâti aux dépens du premier ; la Lutèce romaine et le Paris du moyen âge, tout est là.

En se plaçant devant la grille du boulevard Saint-Michel, une masse imposante de ruines dessine une vaste cour encadrée à gauche par un mur d'enceinte, à droite par une aile fermée et d'apparence claustrale, au fond par un mur percé de trois portes à plein cintre et d'une grande fenêtre de même forme ; sur les chaînes horizontales de briques, disposées en petit appareil carré, qui, soutenues par des blocs de pierre et agglomérées par la poussière des siècles, ont pris l'aspect de rochers gris, des touffes de lierre, plantées avec un art qui reproduit la nature, projettent leur feuillage vert. Les ruines sont celles du palais impérial des Thermes ; elles comptent seize siècles d'existence, et cependant,

transformées en musée, elles renferment des monuments parisiens encore plus anciens qu'elles.

Le palais des Thermes ou bains chauds, qui servait en même temps de citadelle, fut bâti, selon toute probabilité, au temps de l'empereur Constance Chlore, le césar des Gaules, le conquérant de l'Angleterre, qui habita Lutèce de 287 à 292 après Jésus-Christ. En l'an 360, le césar Julien dit l'Apostat fut dans ce même palais proclamé auguste, c'est-à-dire empereur, par l'armée et le peuple et il y attacha sa renommée, car on l'appelle communément les Thermes de Julien. On lui devait bien cet honneur en reconnaissance de l'attachement particulier qu'il avait pour « sa chère Lutèce ». Après lui, les empereurs Valentinien et Gratien y passèrent l'hiver de 365.

Adossé à deux voies romaines : la grande route du Midi, dont le tracé est indiqué aujourd'hui par la rue et le faubourg Saint-Jacques, et une autre dont les substructions ont été découvertes en 1839 sous le sol de la rue de la Harpe, aujourd'hui représentée par le côté oriental du boulevard Saint-Michel, le palais impérial devait présenter au midi sa principale façade, devant laquelle s'étendait jusqu'à la rue Soufflot le campus ou place d'armes. Du côté de l'ouest, il dominait d'immenses jardins prolongés jusqu'à l'emplacement actuel de Saint-Germain des Prés, et jusqu'à la Seine du côté nord.

Le roi mérovingien Childebert l'habitait encore et le poète Fortunat en chantait la magnificence au commencement du VIIe siècle. Les empereurs carlovingiens, qui résidèrent habituellement à Aix-la-Chapelle, abandonnèrent le palais de Paris ; l'Anglais Alcuin, qui fut comme le ministre de Charlemagne pour le développement de l'instruction publique, y établit, dit-on, une école ou plutôt un atelier de manuscrits et de miniatures. On ne sait rien du palais des Thermes

pendant les quatre siècles suivants qui, sans doute, consommèrent sa ruine.

La construction de l'enceinte de Philippe-Auguste, en faisant entrer dans la ville les vastes jardins du palais, qu'on appelait le Clos de Laas, c'est-à-dire de la citadelle (en latinarx, en vieux français li ars), en détermina le lotissement et le morcellement. Les quartiers Saint-André-des-Arts, jusqu'à la rue Hautefeuille et la rue de l'École-de-Médecine, sont formés aux dépens des anciens jardins du vieux palais. Ce fut alors que Philippe-Auguste, par une charte de 1218, fit don à son chambellan Henri du palais lui-même, réduit à l'état de domaine rural, car il contenait un pressoir. Nouvelle lacune d'un siècle et demi, après laquelle, en 1340, Pierre de Chaslus, abbé de Cluny, se rendit acquéreur, au nom de son ordre, du domaine, des ruines, du pressoir et du terrain.

Autre lacune pareille, c'est-à-dire de cent cinquante ans. A ce moment, où les successeurs de Pierre de Chaslus entreprirent de construire un hôtel sur le fonds du terrain, jouxtant le couvent des Mathurins, dont la limite est indiquée aujourd'hui par la rue de Cluny, il ne restait plus de l'immense palais que les ruines telles qu'on les voit aujourd'hui, et qu'on ne les voyait pas alors, car, pour comble de disgrâce, pendant que les abbés de Cluny employaient les vieilles murailles romaines pour édifier leur résidence, des maisons de produit s'élevaient le long de la rue de la Harpe, en façade des ruines et les enclavant de manière à les soustraire aux regards. Jusqu'en 1819, pour visiter les ruines des Thermes, il fallait se faire ouvrir la porte d'une maison fort laide, qui portait sur la rue de la Harpe le n° 63 et l'enseigne de la Croix de fer, en face de l'ancien hôtel du Bœuf couronné. Au fond d'une cour étroite s'ouvrait la salle principale, qui servait de magasin à un tonnelier. La voûte romaine portait sans fléchir un jardin divisé en parterre et en potager, où les pommiers fleurissaient dans une épaisse couche de terre végétale. On y accédait par une des salles du second étage de l'hôtel de Cluny.

Après avoir laissé trop longtemps ces ruines précieuses dans un inexplicable abandon, l'ancien gouvernement parut enfin s'en émouvoir ; plusieurs projets se trouvaient en présence à la veille de la Révolution ; le baron de Breteuil, l'un des ministres de Louis XVI, avait chargé l'architecte Verniquet, l'auteur du premier plan géométrique de la ville de Paris, de relever le plan du palais des Thermes ;

on se proposait dès lors d'en faire un musée d'architecture et de construction.

Ce ne fut cependant qu'en 1819 que le roi Louis XVIII donna l'ordre précis de dégager les Thermes. Le préfet de la Seine acheta la maison de la Croix de fer, qui fut aussitôt démolie ; de nouvelles constructions et substructions parurent au jour ou furent reconnues ; une grille de fer laissa voir sans obstacle les restes de l'antique monument ; enfin lorsque l'État se rendit acquéreur, à la mort de M. du Sommerard, de l'admirable collection formée par cet antiquaire dans l'hôtel de Cluny, la ville de Paris offrit en pur don les ruines du palais des Thermes, et le nouveau musée fut constitué par la loi du 24 juillet 1843 sous le nom de musée des Thermes et de l'hôtel Cluny.

Ce dernier édifice, commencé en 1485 par Jean de Bourbon, abbé de Cluny, continué en 1490 par son successeur Jacques d'Amboise, s'acheva en 1514. Il présente aux regards charmés l'un des monuments les plus élégants qu'ait produits l'art gothique à la veille de sa prochaine évolution sous les inspirations de la Renaissance.

et l'on construisit sur la rive droite des églises, sous l'invocation de Saint- Martin. 

Eglise

de

Saint Germain des Prés

 

 

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L'église et le monastère de Saint-Germain des Prés remontent, comme l'église cathédrale de Notre-Dame dans la Cité, et comme l'église collégiale de Saint-Germain-l'Auxerrois sur la rive droite, aux plus anciennes époques de la monarchie mérovingienne, c'est-à-dire à Childebert Ier et à Ultrogothe, sa femme, qui régnèrent à Paris de 511 à 538.

Childebert, revenant d'une expédition contre les Wisigoths, rapporta d'Espagne comme trophées de sa victoire la tunique de saint Vincent, une croix d'or et de pierreries conquises à Tolède, et des vases qui passaient pour avoir appartenu à Salomon. Par le conseil de saint Germain, évêque de Paris, il construisit, pour recevoir et garder les saintes reliques, une église et un monastère à l'extrémité occidentale des jardins dépendant du palais des Thermes. Le jour même de la mort de Childebert, en 558, saint Germain dédia la nouvelle église sous le titre de Sainte-Croix et de Saint-Vincent, et il y fut lui-même inhumé lorsqu'il mourut en 596.

Bientôt l'abbaye de Sainte-Vincent ne porta plus d'autre nom que celui de saint Germain, et devint la sépulture des rois ; des princes et des reines de la dynastie mérovingienne. L'abbaye demeura longtemps isolée sur le versant méridional du petit Pré aux Clercs ; les hautes murailles élevées autour du couvent en 1239 par Simon, abbé de Saint-Germain, devinrent en 1368 de véritables fortifications par ordre de Charles V, qui, en guerre avec les Anglais, craignait une surprise de leur part contre les faubourgs de Paris ; en même temps fut creusé un petit canal large de huit à onze toises et profond de cinq toises, qui mettait les fossés de l'abbaye en communication avec la Seine. Ce canal, appelé la petite Seine ou la Noue, et qui séparait le petit Pré aux Clercs du grand, comblé vers le milieu du XVIe siècle, devint ensuite la file des Petits-Augustins, puis la rue Bonaparte.

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A la même époque, l'enceinte de l'abbaye, qui s'étendait sur la rue de l'Échaudé à l'est, la rue Sainte-Marguerit (Gozlin) au midi, la rue Saint-Benoît à l'ouest, et la rue Jacob au nord, fut démantelée, et les terrains qu'elle circonscrivait se couvrirent rapidement de constructions privées. Deux des anciennes portes par lesquelles on y pénétrait, celles de Sainte-Marguerite et de Saint-Benoît, subsistaient encore au XIXe siècle ; elles ont été emportées, ainsi que les rues d'Erfurt, de Childebert et Sainte-Marthe, qui dessinaient une sorte de cloître autour de la place Saint-Germain des Prés, par le percement de la rue de Rennes.

Il ne reste de l'abbaye et de ses dépendances que des fragments épars ; enfin, l'église elle-même, privée des sépultures mérovingiennes qui, après avoir été violées et dispersées, se trouvent aujourd'hui réunies dans les caveaux de l'abbaye de Saint-Denis, a été cruellement mutilée. Trois fois brûlée et ruinée par les Normands, elle fut rebâtie aux frais du roi Robert dans les premières années du XIe siècle (1001 à 1014), quoiqu'elle n'eût été achevée que longtemps après. Le pape Alexandre III en fit la dédicace le 21 août 1163 ; elle demeure, dans ses parties les plus anciennes, plus âgée d'environ deux siècles que Notre-Dame de Paris.

Le plan de ce vénérable sanctuaire est une croix latine dont les croisillons ou transepts sont- extrêmement courts relativement à la longueur de la nef, 21 mètres sur 65 ; sa hauteur est de 19 mètres. La nef, accompagnée de bas côtés, se partage dans sa longueur en cinq travées ; elle a été refaite, depuis l'abbé Morard, son premier constructeur, sous Robert II, d'abord en 1644, puis de 1820 à 1824, et restaurée encore une fois sous Napoléon III ; les chapiteaux qui soutiennent les arcs latéraux de la nef ont été refaits pour la plupart sur le modèle des anciens, qui sont conservés, au nombre de douze, dans la grande salle du palais des Thermés.

Palais

des 

Thermes

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Le choeur a gardé intact le style du XIIe siècle, époque de transition, où le cintre et l'ogive se trouvent en présence. Au-dessus du choeur règne une galerie dont les baies sont supportées par des colonnes presque toutes en marbres rares et les autres en pierres ; leurs chapiteaux sont admirés des connaisseurs ; ils représentent le plus étrange fouillis de têtes humaines, de lions, de harpies, de branches de feuillages et d'oiseaux. La nef, entre le porche d'entrée et le transept, n'est éclairée que par les hautes fenêtres percées dans le mur du midi, tandis que la muraille du nord est pleine, les jours, s'il en exista jamais de ce côté, étant bouchés par l'une des ailes non démolies de l'ancien cloître, qui s'applique exactement au côté gauche de l'église.

A l'intérieur de Saint-Germain des Prés, on voit, dans une chapelle de gauche le tombeau du roi de Pologne Jean-Casimir Sobieski, mort abbé de Saint-Germain des Prés en 1672 ; dans une chapelle de droite le tombeau d'Olivier et Louis de Castellan, tués au service de Louis XIV ; un peu plus loin, la chapelle des Douglas, princes d'Écosse. Une double plaque de marbre noir, érigée en 1819 par les soins de l'Académie française, renferme les épitaphes de Boileau, de Descartes, du P. Mabillon et du P. Montfaucon, dont les restes, recueillis par Alexandre Lenoir au Musée des Petits-Augustins, furent déposés à Saint-Germain des Prés après la suppression du musée.

Au cours de sa dernière restauration, l'église entière, depuis la voûte jusqu'aux murailles, a été peinte de diverses couleurs, sous la direction de l'architecte Baltard ; cette décoration polychrome s'applique même aux colonnes, dont les chapiteaux sont dorés. Tout autour du chœur et de la nef, Hippolyte Flandrin, le plus célèbre des élèves d'Ingres, a peint à la cire une suite de compositions tirées de l'Ancien et du Nouveau Testament.Cet artiste distingué, et pénétré de la foi chrétienne qui guidait ses pinceaux, mourut en 1864 avant d'avoir complété son oeuvre en peignant les croisillons du transept ; Alexandre Hesse et Sébastien Cornu ont achevé cette partie de la décoration générale. Un monument en marbre blanc, exécuté par le sculpteur Oudiné, surmonté du buste d'Hippolyte Flandrin, a été érigé par ses admirateurs et ses amis dans le bas côté septentrional, qui n'a ni fenêtres ni chapelles.

Saint-Germain des Prés ne possède plus un seul vitrail ancien ; les fenêtres sont garnies de verres légèrement teintés qui n'arrêtent pas la lumière ambiante. C'est une surprise toujours nouvelle, pour les visiteurs habitués à voir les vitraux des églises catholiques réfléchir les rayons colorés sur des murailles blanches et nues, d'apercevoir l'effet inverse dans l'église de Saint-Germain des Prés, où les fenêtres versent la lumière blanche sur des murailles colorées.

A l'extérieur, la vieille église s'annonce par un porche mesquin, construit au XVIIe siècle et surmonté d'une grosse tour carrée ; à son plus haut étage, deux baies cintrées du XIIe siècle, accompagnées de colonnes, s'ouvrent sur chacune de ses quatre faces et laissent échapper les vibrations de ses cloches sonores ; terminée par une haute flèche couverte en ardoises, la tour de Saint-Germain des Prés, avec ses arceaux romans, domine majestueusement cette région de Paris, qui est née et s'est développée sous son ombre. Un souvenir curieux s'y rattache : le 2 novembre 1589, Henri IV, assiégeant Paris, monta au sommet de la tour, accompagné d'un seul religieux, pour examiner la situation de la ville ; il fit ensuite le tour du cloître sans entrer dans l'église, et se retira sans dire un mot.

Dans les angles du choeur et du transept, on aperçoit à droite, du côté du boulevard Saint-Germain, et à gauche, du côté de la rue de l'Abbaye, deux masses carrées, s'arrêtant à la naissance de la voûte : c'est la base des deux autres tours, qui donnaient une physionomie originale à Saint Germain des Prés et l'avaient fait surnommer l'église aux trois clochers ; elles ont été détruites en 1822, sous Louis XVIII, « par économie », afin d'épargner les frais de leur restauration ; et si on les a laissées subsister dans leur partie inférieure, c'est qu'elles ont paru nécessaires comme appui de l'église.

Le côté nord de celle-ci est isolé par une rue dite de l'Abbaye, ouverte en l'an VIII à travers le magnifique cloître dont il ne subsiste plus que l'aile droite, appuyée à l'aile gauche de l'église. Au bout de la rue de l'Abbaye, derrière le choeur de l'église, s'élève le palais abbatial construit vers 1586 par le cardinal de Bourbon. On admire son imposante façade, en briques et pierres, décorée de refends, de pilastres et de frontons ; au sommet du pavillon de gauche, une femme assise tient un écusson aux armes du fondateur.

Le palais abbatial est habité depuis longtemps par l'industrie privée. Au droit du palais abbatial, une courte et large rue descend de la rue de l'Abbaye à la rue Jacob. Ouverte en 1699, elle porte le nom du cardinal de Furstenberg, qui fut abbé de Saint-Germain des Prés. Elle était encadrée originairement par les communs du palais ; la grande maison n° 6 en conserve la livrée architecturale, briques et pierres. Habitée par des artistes, et renfermant des ateliers spacieux, elle a vu mourir le grand peintre Eugène Delacroix.

L'aile occidentale du cloître renfermait la bibliothèque de Saint-Germain des Prés, la plus considérable de Paris en ce temps-là, et qui était ouverte au public ; commencée par le P. du Breul, l'historien des Antiquités de Paris, elle avait reçu par dons testamentaires les bibliothèques du médecin Noël Vaillant, de l'abbé Baudran, de l'abbé Jean d'Estrées, de l'abbé Renaudot, du chancelier Séguier, du cardinal de Gesvres, du conseiller d'État de Harlay, et de M. de Coislin ; ensemble cent mille volumes imprimés et vingt mille manuscrits, qui ont été versés à la Bibliothèque nationale.

De l'autre côté du palais abbatial, en marge du boulevard Saint-Germain, sur la face occidentale de la place Gozlin, s'élevait la prison de l'Abbaye, témoin des massacres du 2 septembre 1792 ; avant la Révolution, elle était particulièrement affectée aux gardes françaises ; plus lard, elle reprit cette destination, généralisée aux soldats de toutes armes, jusqu'à l'époque où les anciens bâtiments du couvent du Bon-Pasteur, rue du Cherche-Midi, furent convertis en prison militaire. Devant la prison de l'Abbaye s'élevait le pilori, signe visible de la

justice seigneuriale qui appartenait aux abbés sur tout le bourg Saint-Germain ; et devant le pilori s'ouvrait la rue de la Foire, devenue rue de Bissi, aujourd'hui rue Montfaucon.

Le marché Saint-Germain, qui remplace la célèbre foire de ce nom, a été créé par décret impérial du 30 janvier 1811 ; la première pierre en fut posée le 15 août 1813 et il fut mis en exploitation en 1818. Il a la forme d'un quadrilatère, environnant une grande cour au centre laquelle on a transporté une fontaine qui se trouvait autrefois sur la place Saint-Sulpice. C'est une espèce de cippe carré, orné de quatre bas-reliefs, représentant le Commerce, l'Agriculture, les Sciences et les Arts, sculptés par Espercieux. Le marché, construit par l'architecte Blondel, se compose de quatre grands corps de bâtiments, de 13 mètres de profondeur ; la cour mesure 65 mètres sur 48. La superficie totale est de 8,816 mètres. Les quatre rues qui l'entourent ont reçu les noms de Félibien, Lobineau, Clément et Mabillon, quatre des plus savants historiens qui aient illustré l'abbaye de Saint-Germain des Prés.

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La foire Saint-Germain, que le marché a remplacée, avait elle-même été construite par les abbés, à qui les rois de France en avaient concédé le privilège, sur les jardins de l'hôtel de Navarre, compris en 1386 dans la confiscation des biens de Charles le Mauvais, traître à la France et complice d'Étienne Marcel. La foire Saint-Germain, qui durait deux mois, du 3 février au 3 avril, et qui alternait avec la foire Saint-Laurent son aînée, fut le berceau de plusieurs théâtres parisiens. On n'y vit d'abord que des montreurs de marionnettes, dont Brioché fut le plus célèbre, des animaux féroces ou domestiques, des sauteurs et danseurs de corde ; la fermeture, par ordre, de la Comédie-Italienne fit éclore l'Opéra-Comique, qui, né à la foire, exilé, rétabli, finalement triomphant, émigra unmoment à la rue de Buci, à côté de la boutique du pâtissier Quillet, puis se fixa dans une vraie salle à la rue de Bissi, ainsi nommée du cardinal-abbé de Saint-Germain qui avait fait construire un marché en avant du préau de la foire.

La rue de Bissi, aujourd'hui Montfaucon, semblait continuer la rue de Buci, de L'autre côté du boulevard Saint-Germain actuel ; de là des confusions fréquentes chez les annalistes du théâtre. Au XVe siècle, la foire Saint-Germain tenait directement au petit jardin du presbytère de l'église Saint-Sulpice ; le marché en est aujourd'hui séparé par la rue Saint-Sulpice, ouverte dans sa partie orientale par le cardinal abbé de Bourbon dont elle porta longtemps le nom, tandis que la partie occidentale débouchant sur la place Saint-Sulpice s'appela rue de l'Aveugle, puis des Aveugles, en souvenir d'un riche aveugle qui possédait en 1595 plusieurs maisons en bordure de l'église, et que celle-ci racheta plus tard à ses héritiers.

L'abbaye de Saint-Germain-dès Prés sont connue dans tout l'univers, et son nom évoque les plus glorieux souvenirs. N'est-ce pas dans sa basilique que nos premiers rois voulurent 
reposer après leur mort? Située d'abord à l'extérieur de la.capitale, elle exerça une salutaire influence dans le faubourg où elle s'élevait. Son aspect majestueux excita,à plusieurs reprises, 

la barbare cupidité des Normands,qui lui livrèrent maints assauts pour lui ravir les richesses que ses murailles pouvaient abriter. Ses religieux durent parfois se disperser et 
chercher un asile loin de leur couvent, mais ils eurent toujours soin d'emporter avec eux leur plus précieux trésor, les reliques de leurs saints. Qui n'a entendu parler du célèbre Pré-aux clèrcs Il s'étendait dans le voisinage de Saint -Germain, et la jeunesse des écoles y allait prendre ses ébats. Comme de nos jours,les étudiants aimaient la gaîté et la bienséance et réprouvaient

 tout contrôle ou toute censure même tacite. Indignés de ce que le service primitif d'une voirie très imparfaite souillât le verdoyant gazon sur lequel ils se récréaient,ils déchargeaient eur légitime colère sur de malheureux conducteurs,coupables de ne pas avoir des véhicules aussi perfectionnés que leslourds chariots inodores qui visitent nos grandes villes pendant la nuit.C'est sans doute à l'occasion de ces batailles homériques que le peuple universitaire aperçut de graves religieux contemplant ce spectacle lamentable du haut de leurs murs ou de leurs fenêtres. Il n'en 
 

 

 

 

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Les uns opinaient pour qu'elle fût lapidée à laporte de l'église, les autres pour qu'on la jetât la tète lapremière dans la Seine. Ils discutaient tumultueusement,

Paris sous Clovis et sous ses successeurs. —Les Francs arrivèrent à Paris après la victoire de Clovis à Soissons (486). Plus tard il choisit celte ville pour sa résidence et il fit élever sur la rive gauche une église, d'abord dédiée â saint Pierre, et ensuite àsainte Geneviève qui y fut enterrée ainsi que Clovis et Clotilde. 

Les successeurs de Clovis ne cessèrent pointd'embellir Paris.Cette ville apparaît dès lors comme la plus  importante des cités de la Gaule du Nord.Après la mort 
de Caribert, telle était déjà sa prépondérance,que les trois autres rois la laissèrent indivise. Aucun d'eux n'y devait entrer sans l'autorisation de ses frères. 



 

 

 

 

 

 

Les catacombes de Paris : le puits des carrières : [photographie de presse] / Agence Meurisse | Gallica

Les catacombes de Paris

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