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la Cathédrale de Poitiers

 

La Cathédrale 

de

Poitiers

 

 

 

 

 

Exceptionnelle par ses dimensions, par sa forme d'église-halle, par son chevet plat, la Cathédrale Saint-Pierre est de très loin le plus imposant de Poitiers.

 

Précédée vraisemblablement par deux autres églises-cathédrales, la cathédrale Saint-Pierre, commencée vers 1160 au temps d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri II Plantagenêt, sera achevée à la fin du siècle suivant à Poitiers.
Elle est de style gothique angevin, à l'exception de la façade, qui avec sa rosace et trois portails sculptés, suit l'influence du gothique de l'Ile de France. 

 

Exceptionnelle par ses dimensions, par sa forme d'église-halle, par son chevet plat, la cathédrale Saint-Pierre abrite de nombreuses œuvres appartenant à l'origine à diverses églises de la ville de Poitiers qui ont souffert de la Révolution. 

Remarquez en particulier : 
- 3 vitraux romans dont le grand vitrail de la crucifixion exceptionnel par ses dimensions et sa composition (XIIe siècle).

- Stalles gothiques les plus anciennes d'Europe (milieu XIIIe siècle).

- Grand orgue Clicquot qui a consacré sa mécanique d'origine.


A noter que les peintures murales de l'origine de la cathédrale Saint-Pierre, trésor de l'art gothique d'une qualité et d'une superficie unique en France, ont récemment été découvertes dans la transept sud de l'édifice, et peuvent être admirées. 

Des scènes de la Bible, des Saints des anges, le couronnement de la Vierge,  des décors floraux, des animaux... le tout réalisé comme le voulaient les codes de l'époque avec des couleurs très vives, des rouges, des bleus, des verts obtenus grâce à des pigments souvent précieux.

 

A la différence d’autres cathédrales qui ont été édifiées parfois sur plusieurs siècles, la cathédrale Saint Pierre de Poitiers le fut dans une période resserrée. Sans doute commencée en 1160, elle fut achevée, dans l’essentiel de son décor un siècle plus tard, dans la dernière partie du XIIIe siècle. Elle répond ainsi à un programme unifié et exprime la théologie prévalant au siècle de Louis IX, une théologie de lumière et d’espérance.

Sensible à l’architecture dans son ensemble, habitant liturgiquement l’édifice depuis plus de neuf ans, j’ai été frappé par certains éléments symboliques que l’ai pu y discerner. Ainsi, des chiffres y sont exprimés qui disent une profession de foi.

Cathédrale-halle, disposant de trois nefs d’à-peu-près égale dimension, il me semble significatif de souligner le nombre des travées. La nef en compte quatre, le choeur trois ; l’espace de l’homme (le carré) et celui de Dieu (la triade) sont conjoints et surtout se réunissant dans la travée centrale, la huitième, lieu de l’autel majeur, du sacrement de la communion réalisée dans la personne de Jésus Christ.

Ces mêmes chiffres peuvent être lus dans les portes de la cathédrale : trois portes sur la façade, deux sur le côté nord et deux sur le côté sud, autrement dit le chiffre sept. Quant à la huitième porte, j’aime la voir dans le grand vitrail qui est au centre du chevet et domine le choeur. Vitrail exceptionnel du XIIe siècle, celui de la Croix glorieuse, rouge de sang et de gloire, telle que l’a chanté l’évêque de Poitiers Venance Fortunat dans le Vexilla Regis, il désigne la porte par laquelle on sort de la cathédrale, c’est-à-dire en étant porté par l’amour du Christ qui fait passer par son mystère de mort et de résurrection.

A cette crucifixion annonçant le salut répond le tympan du portail central de la façade ouest de la cathédrale, un jugement dernier lui aussi d’espérance.

 

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Enfin, troisième élément majeur du décor de la cathédrale Saint Pierre, il y a les peintures murales qui viennent d’être mises à jour et en valeur dans la chapelle du côté sud. Avec plus de 600 m² de peinture gothique, il s’agit d’un exemple unique en France, à ce jour, dans une cathédrale.
Des travaux effectués en janvier 2012, suite à des infiltrations, ont montré que des traces de couleurs se trouvaient sous le badigeon blanc apposé sur l’ensemble des murs de la cathédrale au XVIIIe siècle. Des sondages ont révélé que ces couleurs n’étaient pas les restes épars mais appartenaient un vaste ensemble de peintures murales.

L’Etat a décidé d’importants travaux qui ont révélé ces peintures de grande qualité.
Elles aussi du XIIIe siècle, elles viennent s’ajouter à l’architecture, au tympan et au vitrail et expriment la même espérance pour l’humanité.

C’est le mardi 3 mai 2016 que les échafaudages masquant la chapelle ont été retirés, deux jours plus tard, le jeudi, était la fête de l’Ascension. J’aime à y voir plus qu’une coïncidence : alors que le Christ a accès auprès du Père, les peintures montrent ce ciel où il entre, avec son humanité.

Si l’on admet que les piliers d’une cathédrale sont comme des arbres, puisque les chapiteaux ont un décor végétal, les voûtes n’en sont pas réellement, elles sont comme une immense frondaison ouvrant sur le ciel et donnant à le contempler comme la promesse adressée à ceux qui entrent dans la cathédrale.

Ajoutant à cela, les sièges sur lesquels trônent le Christ et les saints : des fauteuils gothiques dont le dessein reprend celui de l’architecture de l’édifice. Ainsi, le « ciel » n’est pas situé dans un ailleurs de la « terre » sur laquelle la cathédrale est bâtie, il en est le prolongement naturel ; la liturgie à laquelle participent les croyant est la même que celle que célèbrent les anges figurés sur les voûtes. « Dans le baptême, vous avez été mis au tombeau avec lui et vous êtes ressuscités avec lui par la foi en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts » (Colossiens 2, 12).

Ce ciel n’est pas vide : il est certes habité par Dieu, également par Marie et les saints dont Pierre et Paul, mais il est aussi accueillant à l’humanité. Une des peintures montre « le sein d’Abraham », le patriarche y accueille les âmes, bien corporelles, d’hommes, de femmes et d’enfants.

Construit à côté de la cathédrale il y a quelques dizaines d’années, un planétarium, situé dans l’Espace Mendès-France, montre aussi le ciel, les planètes, les étoiles. Les peintures de la cathédrale ne nient pas ce ciel, des étoiles d’argent, aujourd’hui disparues, ornaient les peintures, mais ces étoiles, si brillantes soient-elles ne sauraient tout montrer du ciel et du désir qu’il suscite.
D’autres sondages ont montré que la travée centrale, la huitième selon le calcul proposé au début de ce texte, bénéficie également d’un décor peint ; les mois, ou les années à venir donneront de découvrir ce qui ne manifeste pas des éléments hétérogènes à la cathédrale Saint Pierre de Poitiers mais son unité de programme et de réalisation.

Le trésor de la Cathédrale

 

 

Au pied du gigantesque échafaudage, déployé sur une hauteur de vingt mètres dans la chapelle sud de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, François Jeanneau, architecte en chef des monuments historiques, avait réuni les artisans du chantier de restauration. Des journalistes avaient été conviés à cette visite.

« Vous allez en prendre plein les yeux », prévint, l’air goguenard, Brice Moulinier, conservateur restaurateur de décors peints, établi en Loir-et-Cher. À l’origine, les travaux, qui ne concernaient que les vitraux vieillissants et une voûte de l’édifice s’érodant à cause des infiltrations d’eau, ne présentaient pas de caractère exceptionnel.

« Une simple opération de maçonnerie », expliquaient les services de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), prescripteur de ce chantier, sous la houlette d’Anne Embs, conservatrice des monuments historiques de la région Poitou-Charentes (aujourd’hui Aquitaine-Poitou-Charentes).

Des peintures connues depuis le XIXe siècle

Par acquit de conscience, des sondages avaient néanmoins été effectués en 2012. Cette intervention révéla au grand jour un inestimable ensemble de peintures gothiques, réalisées entre 1260 et 1300. Elles avaient été recouvertes d’un badigeon néoclassique, appliqué en 1783, sous Louis XVI, pour « blanchir la cathédrale » et effacer toutes les traces et exubérances d’un lointain passé qui ne correspondaient plus au goût de l’époque.

 

> DIAPORAMA : Les peintures retrouvées de la cathédrale de Lavaur

 

En réalité, cette découverte n’est qu’une demi-surprise. Dans le récent ouvrage Cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, enquêtes croisées (Geste Éditions), Claude Andrault-Schmitt, spécialiste d’architecture religieuse et directrice de recherche au Centre d’études supérieures de civilisation médiévale de Poitiers, mentionnait l’existence de ce trésor enfoui, datant non pas des Plantagenêts, mais du royaume de France.

« Les premières traces écrites de ces décors peints remontent à une monographie très intéressante d’un chanoine, un érudit local du XIXe siècle. Il a été en quelque sorte le premier gratteur. Mais nous ne connaissions pas l’étendue exacte de ces peintures, raconte l’architecte. Avec les premiers sondages, nous avons rapidement vu émerger les décors figuratifs recouvrant les voûtes et les nervures, sur une surface totale de 900 m2. Ils étaient dans un état tel que nous pouvions envisager d’entreprendre leur dégagement. »

 

Une qualité graphique hors du commun

« Dans les parties médianes, sous des décors de fausse architecture gothique, apparaissent huit personnages en pied, dont trois ont été formellement identifiés : saint Thomas Becket, saint Paul et saint Pierre. » Ils foulent à leurs pieds des monstres, comme si ces grands personnages dominaient le péché et le mal.

Les historiens d’art se penchent sur la signification de ces scènes « historiées » d’une grande rareté, caractéristiques de la période du style gothique dit « rayonnant ».

« Tous les chapiteaux sont peints. C’est très rare et excessivement riche », s’enthousiasme l’artisan, qui a été saisi par le raffinement du trait et la qualité graphique des personnages réalisés par des artisans dont l’identité demeure mystérieuse. Les restaurateurs ont aussi été impressionnés par les moyens employés par le riche commanditaire de ces œuvres, sans doute le clergé

Regard sur la Cathédrale

 

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